Printemps à vélo 2024
Découvrez les activités organisées par l'Université de Liège dans le cadre de l'opération "Printemps à vélo" du 15 mai au 14 juin 2024.
Université publique ouverte sur le monde et ancrée dans le développement scientifique, culturel et économique de sa région, l'ULiège s'appuie sur ses trois piliers : l'enseignement, la recherche et l'engagement citoyen.
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D'où vient la célèbre rengaine ‘Hip Hop, you don’t stop’ ? Comment le rap s’est-il forgé une place sur les ondes radiophoniques à ses débuts ? Pourquoi est-on passé du party hip-hop, célèbre à la fin des années 1970 et début 1980, à un hip-hop plus engagé par la suite ? Dans quelle mesure le groupe Blondie a-t-il participé au développement du hip-hop ? La série de bande dessinée de l’artiste Ed Piskor, Hip-Hop Family Tree (2013-), répond à ces questions, parmi bien d’autres, en proposant un nouvel éclairage sur l’histoire américaine de ce mouvement culturel.
Piskor est un fan de hip-hop invétéré, mais sa chronique historique repose avant tout sur une recherche documentaire, dont les bibliographies sont reproduites dans les différents tomes de la série. Celles-ci sont certes non-exhaustives mais confèrent à la série un certain sens critique, de même que l’index et la discographie qui concluent chaque volume. Piskor historicise d’ailleurs fortement son propre récit, voire tente de le canoniser, en utilisant des pages légèrement jaunies, qui concèdent à la série ainsi qu’à son sujet un cachet ‘classique’.
À l’instar de nombreuses de ses références bibliographiques, Piskor relate l’histoire du hip-hop en s’appuyant sur une logique chronologique. Mais l’artiste américain ne se limite pas à une simple chronologie du mouvement pour autant. Il utilise aussi habilement les unités formelles et temporelles de la bande dessinée, à savoir la case et la page, pour évoquer une simultanéité de destins ou de moments forts liés au développement du hip-hop. Ceci atténue non seulement le côté linéaire de l’histoire et de la narration, mais renforce aussi l’idée d’un paysage créatif pluriel ; le hip-hop naît et se développe grâce à une multitude de parcours, d’acteurs, et de collaborations – même si des rivalités quasi légendaires parsèment cette histoire. Piskor prend d’ailleurs plaisir à relater en détail des épisodes centrés sur des personnages forts du mouvement, et les altercations auxquelles ils sont sujets, ce qui rend sa saga historique moins impersonnelle.
La dimension narrative de l’histoire du hip-hop selon Piskor tient aussi du fait que celui-ci tisse de nombreux liens, thématiques et visuels, entre culture hip-hop et comics, et plus particulièrement les récits super-héroïques. Le feuillet ‘The Hip-Hop/Comic Book Connection’, qui clôture le premier volume, dresse par exemple des parallèles intéressants entre hip-hop et genre superhéroïque : battles épiques, costumes et noms de code, l’importance des milieux urbains et des collectifs. L’artiste relève aussi un autre dénominateur commun, celui des duos ou équipes parfois improbables, ce qu’on appelle crossovers dans la culture comics, que l’artiste compare aux nombreux featurings du monde hip-hop. Piskor témoigne aussi de sa connaissance quasi encyclopédique des deux formes d’art en réalisant des pastiches de couvertures de comics de superhéros pour les couvertures de sa propre série.
Dans une logique similaire, l’artiste prête à plusieurs personnages fort du hip-hop ce qui s’apparente à des super-pouvoirs. Le DJ ‘Grand Master Flash’ scratche et spinne à une vitesse extraordinaire. La sono du groupe ‘The Brothers Disco’ brouille littéralement la perception d’une certaine réalité du fait de sa puissance. Piskor exploite aussi l’esthétique ‘mutante’, voire Kirbyesque en cela qu’elle rappelle la série New Gods du créateur de bande dessinées américain Jack Kirby, adoptée par le groupe ‘Afrika Bambataa & The Soulsonic Force’ dès ses débuts dans les années 1980. Autant de détails qui donnent à cette série un réel cachet ainsi qu’un nouvel éclairage sur l’histoire du hip-hop. À bien des égards, les acteurs du hip-hop se sont battus pour une reconnaissance sociale de leur art et de leurs communautés tout en repoussant les limites scéniques, techniques, et sonores de ce qui constituait le paysage musical, artistique, et culturel de l’époque.
Hip Hop Family Tree se compose actuellement de quatre volumes en anglais, publiés chez l’éditeur américain Fantagraphics. Ceux-ci couvrent l’histoire américaine du hip-hop des années 1970 à 1985. Les trois premiers volumes ont été traduits en français aux éditions Papa Guédé. Malgré ce léger retard, l’éditeur français a concocté une sorte de mixtape version 2.0, disponible sur soundcloud,qui reprend les titres incontournables des premiers tomes de la série de Piskor et s’inscrit très bien dans la logique participative et collaborative de la culture hip-hop - de quoi agrémenter la lecture et (re)découvrir quelques-uns des breaks, beats, et MCs qui ont participé à l’histoire de ce mouvement culturel pluriel haut en couleurs.
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Le planétarium de l'observatoire de Cointe est accessible au public le deuxième samedi de chaque mois à 16h. Le spectacle du ciel est représenté et commenté au cours de la séance.
Une exposition-vente d’œuvres de 62 artistes d’art contemporain au profit de la recherche médicale et de l'aide directe aux personnes atteintes de sclérose en plaques.
Pour fêter ses 15 ans d’existence, la filière en traduction et en interprétation de l’ULiège invite ses étudiant·es et ses alumni pour un événement sur le site Pitteurs.