Marianne Sluszny : Belgiques. Chemins de femmes
C’est le recueil de nouvelles que je suis en train de lire, et je fais une pause pour en parler, avec enthousiasme.
Le volume est petit, 120 pages, mais il est riche, dense, intense. Il s’agit d’un recueil de nouvelles dont les narratrices sont des femmes, elles ne sont pas célèbres, elles sont le fruit de l’imagination de l’autrice, ce sont portraits de femmes ordinaires, elles s’appellent Hélène, Nicole, Antoinette, Greta… Elles sont neuf femmes plongées dans la Première Guerre mondiale et dans la sortie de guerre, après 1918, quand il s’agissait de rebâtir et surtout, de se reconstruire.
La plume est raffinée, imagée, subtile. Marianne Sluszny, réalisatrice de documentaires, qui a travaillé 30 ans à la RTBf, a le sens de la narration, du vécu, et ces femmes, à travers leurs expériences de vie, nous relatent différents aspects de la Grande Guerre, en particulier le sort des civils sous l’occupation de la Belgique.
Les contextes sont bien mis en relief, les portraits sont justes, les récits sonnent vrai. J’y retourne !
Philippe Raxhon
Critique historique
Marianne Sluszny, Belgiques. Chemins de femmes, Hévillers, Ker Editions, 2020, 124 p.
