Blandine Le Callet, La ballade de Lila K.
L'an 2095. Un pouvoir de fer qui pèse sur les vies et les consciences, exige un label de conformité pour les enfants à naître et interdit le libre accès au livres ; une « zone » sinistre, fragile refuge des proscrits.
Inspiré de l'univers de George Orwell, le décor est planté. L'héroïne ? Lila, une jeune fille douée mais rétive à tout contact et dévorée par les vagues souvenirs de sa prime enfance. L'un d'entre eux l'obsède particulièrement, celui d'avoir été arrachée à sa mère pour être placée dans un Centre d'éducation du système chargé de la fondre dans le moule collectif. C'est son seul horizon au moment où s'ouvre l'ouvrage sur son récit rédigé à la première personne. S'ensuivra pour Lila une quête éperdue de ses origines qui, au fil des ans, lui permettra enfin d'apprivoiser la vie et de connaître l'amour.
Alerte et inventif, ce roman dépoussière et renouvelle le genre en offrant des perspectives absolument originales. Attractif de la première à la dernière page, il se double d'une investigation psychologique d'une rare intensité.
Jean-François Mortehan
Écrivain, Alumni Faculté de Philosophie et Lettres
Blandine Le Callet, La Ballade de Lila K, Livre de poche 2012, 344 p.
