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D’où vient la terrible réputation de Judas ? Fut-il vraiment un traître ? Passionnante, la façon dont l’auteur détricote cette calomnie !

De Amos Oz, nous avions précédemment goûté, entre autres, son roman Judas, un magnifique roman d’amour dans la Jérusalem divisée de 1959 (Gallimard 2016, 348 pages), où l’on trouve déjà (le titre l’indique) une réflexion admirable sur la figure du traître. C’est sur cette figure que se recentre essentiellement l’ouvrage posthume publié chez Grasset en 2021, une cinquantaine de pages. Rappelons que l’auteur, issu d’une famille originaire d’Ukraine et de Lituanie, né à Jérusalem en 1939, part au kibboutz à 15 ans, étudie à l’Université de Jérusalem et à l’Oxford University. Son œuvre, riche et diverse, lui a valu entre autres le Prix Femina étranger en 1988.

Partisan de la paix, il écrit, dans Aidez-nous à divorcer, éd. Gallimard 2004 (40 pages) : « Les Palestiniens sont en Palestine parce que la Palestine est la patrie, et la seule patrie, du peuple palestinien. Exactement comme la Hollande est la patrie des Néerlandais, ou la Suède celle des Suédois. Les Juifs israéliens sont en Israël parce qu’il n’y a aucun pays au monde que les Juifs, en tant que peuple, en tant que nation, peuvent appeler leur patrie. »

Rose-Marie François
Écrivaine, Langues et littératures modernes

Amos Oz, Jésus et Judas, Trad. Sylvie Cohen, Préface de Delphine Horvilleur, Grasset, 2021, 96 p.

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