Jean d’Ormesson : Un hosanna sans fin
Une réflexion sur les fins dernières de l’homme (homo, humain !) et, d’Ormesson oblige, surtout en fin de vie pressentie, sur l’existence divine, ce Dieu majuscule qu’il qualifie de : « une sorte d’abcès de fixation de l’incompréhensible. » (p. 134) Et : « Si Dieu a inventé les hommes, les hommes, en revanche, ont inventé leur Dieu. » (p.135)
Ce que j’aime chez cet auteur, c’est la légèreté dans la pensée : mélange de profonde réflexion existentielle et d’humour jouissif, voire d’auto-dérision. Un écrivain qui se qualifie lui-même d’agnostique et nous confie : « J’ai remplacé la foi par l’espérance. » (p. 117)
La fille édite le manuscrit que le père, contrairement à son habitude de remanier encore et encore, n’a pas pu relire.
Ce livre est plus qu’une réflexion : il se déguste comme une merveilleuse fiction.
Rose-Marie François
Poétesse, auteure et traductrice (site web)
Département de langues et littératures modernes