Sortie de presse

Les Carolingiens dans le bassin mosan autour de palais de Herstal et de Jupille


imgActu

L'ouvrage que vient de publier l'Institut du Patrimoine Wallon résulte d'une journée d'études qui a eu lieu en 2014, 1200 ans après la mort de Charlemagne. L'ambition de ces travaux était de dresser le bilan des apports récents de la recherche scientifique autour des palais carolingiens mosans et de proposer un bilan archéologique de quelques sites des bords de Meuse (Huy, Villers-le-Bouillet, Thier d'Olne à Engis) marqués par l'empreinte carolingienne.

On sait par de nombreux témoignages écrits que Charlemagne a fait de son palais de Herstal le centre de pouvoir décisionnel de son royaume au début de son règne. On n'a malheureusement encore retrouvé aucune trace archéologique de cette demeure royale. L'emplacement même du palais continue à nous échapper. Les fouilles menées n'ont abouti qu'à des certitudes négatives. Il devait pourtant être imposant, étant donné sa place au cœur de l'appareil politique dans les années 770-780, avant de s'éclipser au profit d'Aix-la-Chapelle.

L’ouvrage présente aussi des études du double capitulaire de Herstal, dont les 23 mesures pourraient avoir exercé une influence bien plus étendue que celle qu'on leur prête généralement, que ce soit dans le domaine ecclésiastique, institutionnel, juridique ou économique. Fruit d'une assemblée des grands laïcs et ecclésiastiques du royaume réunis aux côtés du roi, à Herstal, en mars 779, ce capitulaire établit quelques grands principes du bon gouvernement, inspirés de dix années de pratique du pouvoir. Dans les analyses de ce document, on trouve des réflexions neuves sur le rayonnement du centre de pouvoir herstalien à travers le royaume franc.

Réunissant les interventions d’une douzaine de spécialistes,  sous la direction de Florence Close, Alain Dierkens et Alexis Wilkin, ce dossier n°27 de l’IPW-AWaP, très richement illustré, est destiné aux chercheurs, bien sûr, mais aussi au grand public cultivé.

 

Consulter l'ouvrage en PDF

 

Carolingiens

 

À propos de Charlemagne, voir aussi :
Le Pavé Charlemagne. Faits & hypothèses au sujet du plus vieil itinéraire fagnard

 

Titulaire de la chaire d’Histoire du moyen âge occidentale depuis octobre 2013, Florence Close est responsable de la formation à la recherche en histoire médiévale à l’Université de Liège tout au long des cycles de Bachelier et de Master.

Spécialiste des temps carolingiens, elle cherche à mieux comprendre l’évolution de la conception du pouvoir et de sa mise en application ainsi que le processus de développement de l’idéologie du pouvoir, en particulier royal, au « haut Moyen Âge » en s’efforçant de réinterpréter des témoignages écrits et matériels de l’époque. Cette vaste enquête suppose la confrontation de systèmes de pensées laïcs et cléricaux, exprimés aussi bien dans les textes écrits que dans l’organisation de l’espace, les modes de communication et de transmission des idées ou encore à travers la composition des bibliothèques. Elle exige un travail en étroite collaboration nationale et internationale, principalement avec des historiens de la culture et des mentalités du haut Moyen Âge, des philologues spécialistes du latin tardif ou du livre manuscrit ainsi que des archéologues.

Partager cette news