Italo Calvino : Les villes invisibles


Italo calvino

Zaira, Anastasia, Berenice, Cloe, Olivia, les villes invisibles ont des prénoms de femmes. Sur une ou deux pages, chacune d'elles s'anime et nous voilà plongés dans des ruelles désertes ou populeuses, parmi les marchands de citron,  les girandoles de jets d'eau, les pumas qu'on promène en laisse. Ville souterraine, ville suspendue dans le vide, ville dupliquée dans les sphères de verre qui peuplent ses maisons... Autant de petites fictions où Calvino déploie ses architectures alambiquées et géniales. Les textes courts sont rassemblés en séquences ponctuées par des dialogues hautement philosophiques ou bassement terre-à-terre mettant en scène le Grand Khan et Marco Polo, lequel fait rapport au premier des merveilleuses cités qui pullulent en son royaume. Bien sûr, à travers ces villes rêvées, Italo Calvino nous parle en creux des nôtres, leur passé, leur devenir, leurs splendeurs et leurs misères.  

Alexis Alvarez Barbosa
Écrivain, musicien, professeur de langue espagnole

Italo Calvino, Les villes invisibles, traduit de l'italien par Martin Rueff, Folio, 2020, 224p.

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