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Le « thriller psychologique de chasse » est-il un genre littéraire à part entière ? Comment décrire sinon cet ovni de Colin Niel ? Original roman noir à suspens : assurément.

Ils sont quatre personnages, comme autant de points de vue, à construire ce roman sous haute tension, entre le désert suffoquant du Nord-Ouest de la Namibie et les glaciales montagnes des Pyrénées françaises :
- Martin, garde au parc national, militant anti-chasse consacrant sa vie à la sauvegarde de la faune, et plus particulièrement des ours bruns;
- Apolline, étudiante nantie et solitaire, brillante tireuse à l’arc de chasse à ses heures;
- Kondjima, jeune éleveur de chèvres himba, follement amoureux de la sublime Karieterwa, fille du chef de son village ;
- Charles, le lion balafré, majestueux, éternel, traqué & affamé.

Il serait dommage d’en dire trop sur l’intrigue captivante qui maintient en haleine le lecteur, page après page, empreinte après empreinte, entre deux territoires, des sables rouges du Kaokoland aux neiges immaculées de la vallée d’Aspe.

Dès le 1er chapitre de cette lutte sans répit entre pro et anti-chasse, la traque est lancée. La nature est superbe mais cruelle pour ceux qui pensent la dominer. Et soudain, les rôles semblent s’inverser lorsque la survie rentre en jeu, entre chasse au fauve et chasse à l’homme. Une question se creuse alors en toile de fond de ces décors époustouflants jusqu’au dernier paragraphe : qui, au final, est le chasseur et qui la proie, lorsque l’instinct animal, seul, guide les hommes comme les fauves… ?

Olivia Moonen
Service de Communication

Colin Niel, Entre fauves, Editions du Rouergue, 2020, 358 p.

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