Laurent Petitmangin : Ce qu’il faut de nuit
C'est l’histoire d’un père qui élève ses deux fils : cheminot à la SNCF, membre de la section locale du parti socialiste, supporter du FC Metz, il n’a pas sombré après le décès de son épouse et fait de son mieux pour élever ses enfants. Les frères sont proches et solidement arrimés à la cellule familiale. L’amour du père total. Quand il prend conscience que son fils aîné, Fus, fréquente un groupe d’extrême droite, son incompréhension et sa déception sont d’autant plus immenses. Que faire ? Que dire ? Comment mettre fin à un engrenage dont on pressent, au fil des pages, qu’il sera funeste ?
Si le lien entre le père et son fils ne se brise jamais (l’amour est trop puissant), les paroles et les échanges se font plus rares jusqu’au drame qui va mettre à l’épreuve les protagonistes, déjà fragilisés. Difficile de retenir ses larmes quand vient le dénouement aussi terrible que lumineux. Et l’on reste longtemps habité par ce texte.
Laure Fagnart
Transitions - UR sur le Moyen Âge & la première Modernité
