David Grossman : La vie joue avec moi


Grossman
 

P

rès de dix ans apres Une femme fuyant l’annonce, David Grossman nous revient avec un roman magistral. Entretemps, l’auteur pacifiste a perdu un fils à la guerre, et son écriture ne s’en trouve que plus incandescente. Tant le fond que la forme portent la signature des grands romans.
 
On retrouve les mêmes thèmes de la féminite et du lien maternel, explorés précédemment dans le rythme lent et lancinant de la marche, de l’attente. Ici, c’est souvent par la caméra de Raphaël qui soudain nous rend spectateurs du dialogue entre Vera, la grand-mère, Nina, la mère, ou, Guili,  la petite-fille.
Les liens sont brûlants, blessés, épuisés, mais sans relache l’amour essaie de s’y frayer un chemin. Tantôt comme un regret, tantôt comme une supplication, tantôt comme une injure. Toujours, au bout, c’est la vie qui semble l’emporter chez Grossman. 
 

Rodolphe Sepulchre
Montefiore Institute of Electrical Engineering and Computer Science

David Grossman, La vie joue avec moi, Seuil, 2020, 336 p.

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