Beuglet

Un polar qui a tout pour plaire. Même s’il présente quelques incohérences, ce roman au rythme soutenu est haletant et soumet le lecteur à la réflexion.

L’intrigue principale est à haute tension. Le corps de la Première ministre de Norvège est découvert dans un archipel isolé au nord du pays. Ce meurtre suscite la piste d'un rituel satanique. L'inspectrice Sarah Geringën se voit confier cette affaire troublante.

Pour étayer son scénario, qui démarre sur des chapeaux de roue, l’auteur distille des preuves historiques et scientifiques concernant la position de la femme dans le monde et dans l'histoire. Ses écrits sont donc difficilement contestables.

L'excellent thème choisi, aurait pu créer de nombreuses polémiques de fond. Las, le rôle « d’enquêtrice surentraînée » suivi d’actions parfois rocambolesques, réduit l’intrigue à une fiction à classer dans les romans noirs (un genre littéraire souvent mal perçu et considéré, à tort, de qualité médiocre).

Pourtant, cet ouvrage est bien plus que cela : il bouscule, dérange, provoque et forcément interpelle.

Je conseille vivement d’abandonner, quelques heures durant, toutes ses idées préconçues pour se plonger, sans réserve, dans cette histoire aussi palpitante qu’intriguante.

Laëtitia Reynders
Écrivaine, Alumni Faculté de Philosophie et Lettres

Nicolas Beuglet, Complot, Pocket, 496 p.

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