Tagawa

Dans un Japon qui s’ouvre doucement à la modernité, Torakichi est herboriste itinérant, apportant remèdes traditionnels dans les régions rurales et isolées du pays. Au décès de son épouse, il s’interroge sur la place que son fils Shiro, qu’il a très peu vu depuis sa naissance, prendra dans sa vie et décide finalement de l’emmener avec lui lors de ses missions. Commence alors un voyage dans la nature encore sauvage de l’archipel, mais surtout un voyage à la découverte de l’autre. Père et fils doivent apprendre à se connaître et à s’apprivoiser, même s’ils se rejoignent dans leur passion commune pour les plantes.

Récit tendre et sensible, Père et fils nous invite à suivre l’évolution de la relation entre ce petit garçon attachant et ce papa parfois maladroit. Si le ton est par moments poignant, il n’est jamais inutilement mélodramatique, et la pittoresque famille entourant nos deux protagonistes amène une touche d’humour bienvenue.

S’ouvrant par quelques pages en couleurs dans des tonalités pastels poétiques, ce manga bénéficie d’un dessin d’une simplicité trompeuse mais rassurante pour un public occidental peu familier de l’univers graphique des bandes dessinées japonaises. Une belle « porte d’entrée » dans cet univers si riche.

Édith Culot
Centre d'Études Japonaises

 Mi Tagawa, Père et fils, Trad. Géraldine Oudin,  8 volumes (série terminée), éditions Ki-Oon, 2016 à 2018, 190 p. par volume.

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