Catherine Meurisse : Les grands espaces


Meurisse

C'est l’histoire d’une petite fille rêveuse devenue dessinatrice. Ou bien celle d’une adulte retournant dans les souvenirs de son enfance… 

Ses parents les avaient emmenées vivre, elle et sa soeur, au beau milieu des champs en décrétant « Les filles, la campagne sera votre chance ». Leur terrain de jeu : une ancienne bâtisse en pierres à rénover de fond en comble et, surtout, un immense terrain vierge, comme une page blanche à mettre en relief et en couleurs. Elle grandit donc entre les rosiers, les prunus et les figuiers. Pour chaque arbre, une histoire. Pour chaque bouture (« le mot le plus utilisé à la maison ! »), une provenance précise. Au fil des années, la fillette pousse au milieu des plantes, dans le respect de la nature et le questionnement critique face à l’urbanisation et aux mutations de l'agriculture. Elle se nourrit aussi bien des surprises du jardin que des références littéraires dont l’arrosent ses parents, fous de fleurs et de lettres. Avec ses pinceaux, Catherine Meurisse découvre l’art et aiguise son oeil. Jusqu’à devenir illustratrice, dessinatrice de presse et auteure de bande dessinée. 
 
Après « La légèreté », qu’elle publie en 2016 pour raconter son ressenti suite aux attentats de Charlie Hebdo dont elle est l’une des rescapées, elle livre dans « Les grands espaces » un tout autre souvenir autobiographique, rempli de poésie, avec des dessins au crayon tendres et drôles à la fois. « Les grands espaces », ce sont ces champs et jardins à perte de vue, c’est l’ennui et le temps étiré qui se muent en créativité, c’est la liberté de pensée. 
Et si le lecteur ou la lectrice a grandi dans les champs, les fleurettes et les livres, l’histoire touche particulièrement en plein coeur !
Marie Liégeois
Service de Communication

Catherine Meurisse, Les grands espaces, Dargaud, 2018, 92 p.

Retourner à la page des Lectures pour l'été 2020

 

Partager cette page