Maylis de Kérangal : Réparer les vivants


de Kerangal

Simon est jeune. Et Simon va mourir. Réparer les vivants, c'est le récit d'un voyage. Un voyage pour les organes de Simon dans d'autres corps. Un voyage pour ses parents dans les méandres de la tristesse. Un voyage pour ces infirmiers et infirmières qui traitent les patients, parfois avec inhumanité. C'est aussi un voyage pour cette amante, laissée sans sa moitié. Un voyage enfin pour nous qui nous tenons à la confluence de toutes ces existences et contemplons leur(s) choc(s), leur désarroi, leur fierté, aussi.

Réparer les vivants, c'est une course contre la montre, certes, mais surtout un style d'écriture fluide, enchainé, enivrant, captivant. Une écriture qui humanise les objets, et les individus souvent. C'est enfin une aventure que Maylis de Kérangal réussit une fois de plus avec brio. Elle démontre encore une fois qu'elle est une maîtresse dans l'art de tisser les existences humaines à coup de mots . À lire, pour se retrouver.

Thomas Ravanelli
Étudiant en Langues et Littératures Germaniques

Maylis de Kérangal, Réparer les vivants, Folio, 2015, 304p.

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