Robert Walser : Ce que je peux dire de mieux sur la musique

L'immense Robert Walser, cet écrivain suisse allemand de la première moitié du 20^e siècle, qui vécut dans un certain déclassement social et affectif, et qui sombra dans un mal psychologique qui le fit interner, Robert Walser, l’auteur de proses courtes ou longues où la poésie se mêle la rêverie, à la manie, à l’errance, aux divagations, aux observations sociales aussi, ce chantre de la bonté et de la simplicité, ce praticien actif de la promenade, ce contemplatif enchanté par les paysages, les lieux et les hommes, Robert Walser s’intéressait aussi aux arts, ceux des images et des sons.

Ce recueil de proses, parfois entremêlées de courts poèmes, rassemble tout autant des souvenirs d’expériences musicales que des improvisations vagabondes où la musique, notamment, n’est souvent qu’un prétexte, voire un motif qui traverse le récit, en passant. Diversité, grâce, fantaisie : toujours on perçoit sous le texte un homme en équilibre dans un monde pour lequel il n’était pas fait — ou qui n’était pas fait pour lui. Traversant toute sa production, cette sélection thématique est une bonne introduction à son œuvre et à son écriture.

On lira aussi Histoires d’images, dont le titre dit bien le sujet.

Gérald Purnelle
Histoire des formes poétiques contemporaines

Robert Walser, Ce que je peux dire de mieux sur la musique, Trad. Marion Graf, Zoé, 2019, 220 p.
Robert Walser, Histoires d’images, Zoé Poche, 2019, 112 p.

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