Enrique Vila-Matas : Paris ne finit jamais


Vila Matas

Vous projetez de faire une excursion à Paris ou à Barcelone ?  Vous appréciez l’ironie fine et les digressions littéraires ne vous fatiguent pas ?  Alors Paris ne finit jamais d’Enrique Vila-Matas pourrait mériter sa place dans votre valise, d’autant plus que le roman est bref et léger.  L’écrivain y rappelle sa jeunesse à Paris au milieu des années 70 quand il faisait son apprentissage littéraire sous la figure tutélaire d’Ernest Hemingway – écrivain qu’il admire tellement qu’il fait tout pour lui ressembler physiquement – dans une mansarde que lui loua Marguerite Duras.  Ce ne sont que deux personnages parmi d’autres écrivains et artistes qui accompagnent le jeune Catalan pendant ses années de bohème qui sont représentées ici avec les ingrédients usuels de nombreux romans autofictionnels du monde hispanique.  Humour et autodérision, autoréférentialité soutenue et un regard à la fois tendre et critique sur le petit monde peuplé d’écrivains et d’artistes dont on ne sait jamais à quel point il est recréé par Vila-Matas romancier ou vécu par Vila-Matas autobiographe.

Kristine Vanden Berghe
Langues et littératures espagnoles et hispano-américaines

 

Enrique Vila-Matas, Paris ne finit jamais, éd Christian Bourgois, 2012, 291 p.

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